1. La transition Secondaire-Université

De nombreux étudiants vivent difficilement leur entrée universitaire et ce pour différentes raisons. Nous avons eu l’occasion d’étudier un certain nombre de facteurs para universitaires et sociaux responsables de ce passage malaisé aux études supérieures. Nous avons cité dans le premier chapitre les différents dispositifs d’orientation pédagogiques établis à l’intention des bacheliers français franchissant pour la première fois le seuil de l’université. Ces programmes dont la principale vocation est de guider les étudiants dans leurs démarches et dans leurs choix disciplinaires sont considérés comme une sorte de soutien permettant de réduire en partie l’arrivée par erreur de ces étudiants dans des filières étrangères à leur formation d’origine.

En dépit de ces initiatives pédagogiques, les universités françaises connaissent toujours une massification de leurs filières, notamment de celles qui ne sont pas dotées d’un système de sélection. Ainsi, on compte dans une même filière de nombreux étudiants possédant des baccalauréats hétérogènes. Les Sciences Economiques et de Gestion, par exemple, regroupent des étudiants de formation aussi bien scientifique que littéraire ou économique. Ces étudiants très différents se côtoient dans un même amphithéâtre. En conséquence, le taux d’échec est plus élevé dans cette faculté. Ce qui nous amène à dire que le système d’orientation demeure insuffisant pour atténuer ces réorientations sauvages. Cette conjoncture a suscité l’intérêt de nombreux chercheurs. Ainsi, les travaux se sont succédés pour améliorer le dispositif de guidage des bacheliers dans le choix d’une discipline appropriée. Parmi ces travaux, citons le projet Boussole.(D, Maurice : 2001).