Nous verrons ces définitions de deux manières en suivant deux guides. En effet, Barthes et G.Genette proposent chacun un point de vue différent. Ces deux regards différents rendront davantage compréhensible la figure en rhétorique.
L’article de Barthes, « l’Ancienne rhétorique » 206 , nous donne une idée des figures. En effet, les traités de l’antiquité (aristotéliciens) classent la rhétorique en trois parties : inventio, dispositio, elocutio. L’ Inventio est une technè particulière pour assurer un discours excellent. Elle consiste à extraire les arguments d’un matériel existant ou ‘lieu’ (la Topique). Donc topos/topique appartiennent à l’inventio. Dans inventio, l’exemplum se trouve en bonne place. Barthes classe dans l’exemplum, d’une part le couple parabole et fable, et d’autre part l’imago, la figure exemplaire. La Dispositio correspond à l’arrangement des grandes parties du discours, que l’on peut traduire par la composition. La narration n’est qu’une partie de cette étude. L’ Elocutio , quant à elle, est une étude des figures ou tropes.
Pour concevoir une juste idée de la figure rhétorique, il faut observer ces trois catégories, qu’on peut confondre aujourd’hui dans la même appellation de ‘figure’ : figures/tropes, topos/topique, et enfin l’imago (= la figure exemplaire).
Communication, n°16, 1970 ; cet article apparaît dans R. Barthes L’aventure sémiologique, Edition du Seuil, Paris, 1985, p.85-164.