Cette figure décrit l’état de Mouchette au moment où elle rencontre Donissan 606 . Elle se compose de deux formants (unité-signes) opposés d’abord grammaticalement : « une cervelle », « un coeur » (féminin vs masculin), mais liés ensuite par la conjonction de coordination « et ». L’analyse de ce dispositif nous permettra d’observer de plus près l’acteur, Mouchette. A première vue, une chose est un peu surprenante, car le vocable « cervelle » qui lui est attribuée est un classème /animal/ ; pour un être humain, ne dit-on pas plutôt « cerveau » ? 607 Entrons dans l’analyse.
L’étude de cette figure à première vue semble s’écarter de notre étude présente centrée sur la rencontre entre Mouchette et Donissan. Mais à cause de « la consolation » que Donissan propose à Mouchette pour que cette rencontre se réalise, il me semble qu’il est souhaitable de passer par l’observation de cette figure (« d’une cervelle froide et d’un coeur ardent ») pour identifier quelle valeur permet à Mouchette de vivre « la consolation » pour que cette rencontre ait lieu.
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Toutefois, dans le langage courant, on dit quelquefois à quelqu’un d’un peu sot : « Il ou tu n’as pas de cervelle ! »