L’annonce du suicide de Mouchette par la gouvernante du presbytère est suivie par une lettre de l’évêque qu’introduit le narrateur.
‘« On lira ci-dessous la lettre de Monseigneur[(X...)] au chanoine Gerbier ».’Cette lettre a un destinateur, l’évêque, et un destinataire, le chanoine Gerbier.
Par deux fois, le titre de l’‘archevêque’ apparaît et assure la fonction du lieu de référence comme représentant la loi de l’église.
Deux lettres de l’évêque parlent au sujet de l’abbé Donissan. La première s’adresse au doyen de Campagne, la deuxième au chanoine Gerbier. Le contenu de ces deux lettres est rapporté dans le roman (p.72 et p.187-9).
C’est Mgr Papouin qui envoie une 1ère lettre à l’abbé Menou-Segrais (p.74) pour lui confier l’abbé Donissan comme vicaire 751 . Et ce personnage est présenté ensuite, dans le récit analeptique, donc l’abbé Demange se souvient de son ordination épiscopale, c’était le « candidat favori du ministre des cultes, une succession délicate » 752 et de sa relation avec l’abbé Menou-Segrais. C’est parce que celui-ci a échoué aux élections législatives de député libéral (c’est le docteur Gallet qui a été élu), qu’il est disgracié auprès de l’évêque dont on peut dire qu’il est fortement marqué par une tendance politique.
Le roman mentionne six fois ce titre d’évêque : ① p.13 « un avis de l’archevêque » empêche M. Marlorthy de donner le nom qu’il désire pour sa fille ; ② p.72, il apparaît deux noms propres des évêques qui se succèdent : « Mgr de Targe » et « Mgr Papouin » ; ③ p.74, la lettre d’une Mission pour le doyen (l’abbé Menou-Segrais) lui confier Donissan comme vicaire ; ④ p.187-189, la lettre de Monseigeur au chanoine Gerbier ; ⑤ p.244 « ... des réprimandes et des sanctions de l’archevêque » que Donissan craignait.
Guy Turbet-Delof, « Sources et dimensions de Sous le soleil de Satan », dans EB n°12, p.221-229 : « - Papouin (évêque), c’est le chafouin papiste (SSS, p.230-2) échangeant des papouilles avec le ministre des cultes (SSS, p.118), voire celui des finances (SSS, p.234) »
p.72
p.172 : « Ce qui est fait est fait. J’écrirai ce soir au chanoine, pour nous excuser. »