2.2 Le parcours narratif de Saint-Marin

Le désir de Saint-Marin, dans son parcours qui le mène jusqu’à Lumbres, peut être décrit comme un programme narratif. Saint-Marin, face à la réalité angoissante de la mort, (Manipulation) cherche à lui échapper. Il construit un programme d’échange : Face à l’angoisse, il veut une mort paisible. Se sentant incompétent pour ce programme, il cherche quelqu’un (par exemple un saint à miracles) qui peut lui apprendre cette compétence. Dans ce but, il vient à Lumbres pour examiner d’abord la compétence du saint de Lumbres, renommé comme ‘saint à miracles’, pour s’en servir ensuite dans son PN. Donc il est à la recherche d’une compétence pour atteindre son but. Selon ce programme, la performance sera la mort paisible (faire-être), et la sanction, qu’il prévoit et désire, sera une mort entourée d’un public 863 . Donc la mort du saint que découvre Saint-Marin dans le confessionnal, lui semble anéantir tout son projet.

Pourtant décrire le parcours de Saint-Marin dans un seul programme narratif raté (échec) n’est pas suffisant, me semble-t-il. Et si on regarde le texte de plus près, cet académicien n’est pas si simple qu’on pourrait le croire.

Notes
863.

p.281 « La conversion de Saint-Marin, sa retraite à Lumbres... le cri de triomphe des dévots... la première interview... une délicate mise au point... qui sera comme le testament du grand homme : (...) où le public ensevelit pieusement, côte à côte, dans leur solitude de Lumbres, le philosophe et le saint. »