2.1.1. Sources en position primaire (affleurement)

Ce sont des sources où les blocs de silex se trouvent plus ou moins à l’endroit où ils ont été formés. Les sources les plus accessibles sont des affleurements : les dépôts contenant des silex sont exposées à la surface par l’action érosive et la désagrégation. Dans le Levant nord, des affleurements de silex sont connus dans le bassin d’El-Kown et de Douara 59 où les hommes néolithiques les ont probablement exploité. Les sources trouvées dans les massifs calcaires autour du bassin du Rouj sont aussi à ajouter à ces exemples (voir le chapitre III). Les silex disponibles sur ces affleurements se caractérisent par des gros rognons de bonne qualité. Ce sont des sources appropriées pour les tailleurs néolithiques qui ont eu envie d’utiliser du silex de meilleures qualités et d’un certain volume. En outre, des blocs similaires sont parfois disponibles dans les berges des wadis, où les dépôts contenant des silex sont exposés. Dans le Levant sud, l’extraction néolithique de rognons dans des endroits de ce type est connue 60  : les rognons de silex ont été exploités par creusement horizontal dans les dépôts (Fig. 2.2). L’effort spécial de recherche des silex attesté par ces mines néolithiques 61 au Levant sud indique une forte préférence des meilleurs silex au Néolithique, en particulier au PPNB.

Fig. 2.2 Extraction néolithique de rognon de silex (d’après Quintero 1996 : Fig. 2).

Notes
59.

Cauvin J. 1982 : 80 ; Nishiaki 2000 : 63.

60.

Les cas sont connu à Wadi Huweijir, à environ 2 km au nord-est d’Ain Ghazal (Quintero 1996), dans le Nahal Division en haute Galiée (Barkai and Gopher 2001).

61.

L’extraction de silex sur affleurement est aussi connu à Ramat Tamar (PPNB récent) dans le Néguev (Taute 1994).