Lames lustrées

Les couches de la période El-Rouj 1a ont livré 54 lames lustrées, qui forment la classe la plus nombreuse pour cette période (13,9 % du total des outils, Pl. 3.7 : 4-8). Tous les spécimens, hormis une pièce sur chute, sont fabriquées sur lames. Dans cette classe, les lames entières sont absentes et les lames à une extrémité tronquée sont aussi rares (6 pièces). Beaucoup de spécimens sont des segments de lames. Dans 55,6 % (30 pièces) des pièces lustrées, les extrémités sont des cassures doubles sans retouche intensive. Dix pièces ont des troncatures par retouche intensive sur une seule extrémité : dans plusieurs cas, les retouches sur l’extrémité proximale ont permis d’éliminer le bulbe ou la torsion de la lame (Pl. 3.7 : 5). Les tranchants de ces pièces ont souvent des retouches directes ou inverses : dans certains cas les retouches sont des micro-denticulés réguliers. Les dos sont rarement retouchés par rapport aux tranchants. Le lustre est presque toujours visible le long du bord actif, ce qui indique que les lames étaient parallèles au manche. D’après la petite dimension relative de la plupart des pièces (environ de 30 x 5 x 5 mm, Tableau 3.16), plusieurs éléments de lames étaient probablement fixés sur le même manche pour constituer une faucille. Cependant, quelques lames lustrées sont assez longues (Pl. 3.7 : 4), jusqu’à 8 cm au maximum dans la collection présente, ce qui indique que la possibilité de faucilles qui se composent d’un seul élément de lame ne peut pas être exclue. Le degré de développement du lustre est varié mais beaucoup d’exemples ont des lustres visiblement forts. Presque aucun exemple d’insertion oblique n’a été retrouvé pour cette période. Dans les exemples de Kerkh, aucune trace d’adhésif comme le bitume n’est visible.