I. L’intérêt porté au ministre, institution ambivalente

Le premier constat qu’il est possible d’opérer s’agissant du ministre 17 se résume dans le contraste frappant entre ses compétences et l’ampleur de sa mission ( A ). Le trait traditionnel, caractéristique de l’institution, semble résider dans un principe de soumission, véritable atavisme ministériel ( B ). Il en résulte une apparente confusion sur les caractères de l’autorité du ministre, source de délaissement dans l’œuvre doctrinale ( C ).

Notes
17.

Si l’étude portera, tout au long de ce travail, sur le « ministre », ce terme générique sera employé, sauf précision contraire, pour englober l’ensemble des membres du Gouvernement, à l’exception du Premier ministre. Tous les membres du collège gouvernemental ne portent en effet pas le titre de ministre. La Constitution de 1958 prend soin d’opérer une distinction entre les ministres (articles 8, 9, 19 et 21 de la Constitution) et les membres du Gouvernement (articles 23, 68-1 et 68-2 de la Constitution), intégrant ainsi les secrétaires d’État.