Bien qu’investi de pouvoirs propres, le préfet se trouve dans une situation générale de soumission à l’égard des ministres parmi lesquels, au premier chef, celui de l’Intérieur. Chaque membre du Gouvernement est « accueilli à la Préfecture, comme s’il était dans son ministère » 1266 . Le préfet n’est que le délégué des ministres et, si le succès de sa mission dépend d’une inévitable « équation personnelle » 1267 , il se trouve soumis à l’autorité hiérarchique du ministre. Dès lors, l’influence ministérielle sur la situation du préfet ( A ) renforce l’autorité hiérarchique du ministre, et constitue un moyen d’extension du pouvoir ministériel ( B ).
BERNARD (Paul), Le préfet de la République, Le chêne et l’olivier, éd. Économica, 1992, 262 p., p. 51.
Ibid., p. 75.