La distinction première, entre l’acte ministériel relevant de la simple interprétation de la norme supérieure, et l’acte portant véritablement mesure réglementaire, sous-tend le régime de la recevabilité des actes. Dans ce cadre, des évolutions, hésitantes et inabouties, n’ont pas fondamentalement affecté le pouvoir ministériel ( Paragraphe 1 ). De la même façon, la notion d’ordre intérieur détermine le régime applicable à l’acte du ministre. Ainsi que le notait Rivero, « toutes les applications jurisprudentielles de l’ordre intérieur relèvent (…) de cette idée que la mesure intérieure est sans force pour modifier une situation définie par les lois et règlements » 1580 . Or, en cette matière également, l’appréciation de l’ordre intérieur est devenue plus restrictive, sans pour autant bouleverser l’approche pragmatique du juge ( Paragraphe 2 ).
RIVERO (Jean), Les mesures d’ordre intérieur administratives. Essai sur les caractères juridiques de la vie intérieure des services publics, op. cit., p. 74.