1.1.1.3. Le modèle propositionnel ACT, Anderson (1983)

Dans la lignée des modèles en réseaux, il faut citer le modèle propositionnel d’Anderson, représenté sur la figure suivante (cf. Figure 5) et nommé ACT pour « Adaptative Control of Tought ». Les modèles propositionnels ont été développés pour rendre compte de la mémoire sémantique (Anderson, 1976, 1983 ; Anderson et Bower, 1973 ; Kintsch, 1974 ; Norman et Rumelhart, 1975). Ils supposent que les connaissances sémantiques sont emmagasinées en mémoire déclarative sous forme de propositions, une proposition étant la plus petite unité par laquelle une signification de phrase peut être traduite. Cette proposition est constituée de prédicats et d’arguments, le prédicat spécifiant les relations qui existent entre les différents concepts ou arguments.

Figure 5 : Représentation du modèle ACT d'Anderson (1983)

L’information en mémoire serait donc représentée au niveau de sa signification et pourrait être représentée sous forme de réseau. Ainsi, le modèle ACT d’Anderson ne diffère pas fondamentalement du modèle de Collins et Loftus (1975) : les connaissances sont organisées en réseau et stockées sous forme de nœuds interconnectés.

Ainsi, les modèles en réseau, hiérarchisés ou non, ont permis de poser les bases de l’étude de la mémoire sémantique. Comme nous allons le voir dans la section suivante, ces modèles ne sont pas les seuls à envisager les connaissances comme des concepts.