1.1. Expérience 1

1.1.1. Objectifs et Hypothèses

L’hypothèse générale repose ainsi sur l’idée que la présentation d’un stimulus auditif active automatiquement et de façon précoce les différentes propriétés sensorielles (notamment visuelles) qui lui sont associées. Pour tester cette hypothèse, nous avons utilisé un paradigme d’amorçage à court terme inter-sensoriel (auditif-visuel) avec des sons en amorce et des images en cible. Nous faisons l’hypothèse qu’à l’écoute d’un son, les participants vont activer de façon automatique toutes les connaissances sensorielles et notamment visuelles de l’objet ou de l’animal auquel le son fait référence. Les dimensions sensorielles activées sont supposées être les mêmes que celles qui seraient activées si le sujet se trouvait face au stimulus lui-même. Si ensuite l’image-cible correspond au son-amorce, le traitement de cette image sera facilité.

Pour tester le caractère perceptuel et non pas abstractif des connaissances impliquées dans l’amorçage, notre expérience comporte 3 blocs. Dans les deux premiers blocs, les couples amorce-cible sont les mêmes ; dans le troisième bloc, chaque image-cible est remplacée par un autre exemplaire du même objet ou animal. Si ce changement de nature perceptuelle et non pas conceptuelle provoque un ralentissement des temps de réponse, ce serait en accord avec notre hypothèse sur la nature perceptuelle de l’amorçage et des connaissances sous-jacentes activées par l’amorce.

Ainsi nous pouvons formuler 2 hypothèses :

H1 : Les participants auront de meilleures performances c’est-à-dire des temps de réponses plus courts et des pourcentages de bonnes réponses plus élevés dans la condition où l’amorce et la cible sont congruentes.

H2 : Nous nous attendons à une diminution des performances dans le bloc 3 c’est-à-dire des temps de réponses plus longs et un pourcentage de bonnes réponses plus faible que dans le bloc 2.