1.2.3.1. Analyse des latences

Le tableau suivant présente les temps de réponse moyens nécessaires pour catégoriser correctement l’image-cible dans le cas de l’expérience 2.

Tableau 5 : Temps de réponse moyens (en msec) avec indication entre parenthèses de l’erreur standard
Tableau 5 : Temps de réponse moyens (en msec) avec indication entre parenthèses de l’erreur standard

Comme précédemment nous obtenons un effet principal du facteur « Catégorie » (Fs(1,35)=123.52, p<.01 et Fi(1,35)=9.19, p<.01). En effet, les participants à l’expérience sont beaucoup plus rapides pour traiter les images représentant des animaux (551 msec) que pour traiter des images représentant des objets (635 msec).

De plus, comme l’illustre la , les analyses ont mis en évidence un effet du « Bloc » (Fs(2,35)=32.47, p<.01 et Fi(2,34)=90.39, p<.01).

Figure 32 : Représentation des temps moyens des réponses à la tâche de catégorisation selon les différents blocs
Figure 32 : Représentation des temps moyens des réponses à la tâche de catégorisation selon les différents blocs

L’analyse des contrastes révèle une différence significative (Fs(2,35)=60.26, p<.01 et Fi(2,34)=166.66, p<.01) entre le bloc 1 (640 msec) et le bloc 2 (559 msec). Nous observons également une différence significative (Fs(2,35)=4.03, p<.05 et Fi(2,34)=10.24, p<.01) entre le bloc2 (559 msec) et le bloc 3 (580 msec). Enfin, les participants ont des performances significativement meilleures dans le bloc 3 (580 msec vs 640 msec) par rapport au bloc 1 (Fs(2,35)=33.10, p<.01 et Fi(2,34)=94.28, p<.01).

Enfin et contrairement à nos attentes, les résultats mettent en évidence un effet du facteur « Amorce » (Fs(2,35)=11.70, p<.01).

Figure 33 : Représentation des temps moyens des réponses à la tâche de catégorisation selon les différentes conditions d’amorçage

L’analyse des contrastes (cf. Figure 33) montre que, malgré notre interférence, les participants ont de meilleures performances dans la condition où l’amorce et la cible sont congruentes (574 msec) par rapport à la condition « non congruente » (595 msec) (Fs(2,35)=7.78, p<.01). De plus, les participants sont plus performants dans la condition « congruente » (574 msec) par rapport à la condition « bruit blanc » (611 msec) (Fs(2,35)=23.20, p<.01). Enfin, l’analyse des contrastes met en évidence une différence significative (Fs(2,35)=4.11, p<.05) entre la condition « non congruente » (595 msec) et la condition « bruit blanc » (611 msec), différence qui n’était pas significative dans la première expérience.

Ainsi, de même que dans l’expérience précédente, les résultats révèlent un ralentissement des performances (temps de réponses plus longs) dans le bloc 3 ceci allant dans le sens d’une nature perceptive de notre amorçage. Mais contrairement à nos attentes, cet effet d’amorçage n’a pu être bloqué par notre film-interférent. En effet, celui-ci s’est révélé inefficace, les participants obtenant toujours de meilleurs performances dans la condition « congruente » par rapport aux deux autres conditions.