1.3.3.1. Analyse des latences

Le tableau suivant présente les temps de réponse moyens nécessaires pour catégoriser correctement l’image-cible dans le cas de l’expérience 3.

Tableau 7 : Temps de réponse moyens (en msec) avec indication entre parenthèses de l’erreur standard
Tableau 7 : Temps de réponse moyens (en msec) avec indication entre parenthèses de l’erreur standard

Comme lors de nos autres expériences, nous observons un effet du facteur « Catégorie » (Fs(1,35)=116.48, p<.01 et Fi(1,35)=14.04, p<.01). Les participants sont beaucoup plus rapides pour traiter les images d’animaux (535 msec) que pour traiter des objets (607 msec) et ceci quelle que soit la condition expérimentale.

Les analyses mettent aussi en évidence un effet du facteur « Bloc » (Fs(2,35)=21.01, p<.01 et Fi(2,34)=24.75, p<.01).

Figure 36 : Représentation des temps moyens des réponses à la tâche de catégorisation selon les différents blocs

L’analyse de contraste réalisée (cf. Figure 36) met en évidence une différence significative entre le bloc 1 et le bloc 2 (Fs(2,35)=39.73, p<.01 et Fi(2,34)=47.64, p<.01) mais aussi entre le bloc 1 et le bloc 3 (Fs(2,35)=19.91, p<.01 et Fi(2,34)=21.47, p<.01) et enfin entre le bloc 2 et le bloc 3 (Fi(2,34)=5.14, p<.05). Ainsi, les participants ont des temps de réponses plus courts dans le bloc 2 (548 msec) et le bloc 3 (564 msec) par rapport au bloc 1 (601 msec). Il apparaît ainsi un ralentissement des performances entre le bloc 2 et le bloc 3.

Comme l’illustre la et contrairement à nos attentes, nous observons un effet du facteur « Amorce » ; Fs(2,35)=4.38, p<.05 et Fi(2,34)=3.19, p<.05

Figure 37 : Représentation des temps moyens des réponses à la tâche de catégorisation selon les différentes conditions d’amorçage
Figure 37 : Représentation des temps moyens des réponses à la tâche de catégorisation selon les différentes conditions d’amorçage

L’analyse de contrastes montre une différence significative entre la condition « congruente » et la condition « non congruente » (Fs(2,35)=5.09, p<.05 et Fi(2,34)=4.08, p<.05), les participants sont plus rapides pour traiter la cible lorsque celle ci est congruente avec l’amorce (559 msec) par rapport à la condition « non congruente » (575 msec). Cet avantage pour la condition « congruente » s’observe aussi dans la comparaison avec la condition « bruit blanc » (Fs(2,35)=7.77, p<.01 et Fi(2,34)=5.39, p<.05), les participants sont plus rapides dans la condition « congruente » (559 msec) par rapport à la condition « bruit blanc » (579 msec). Enfin, nos analyses ne montrent pas de différence significative entre la condition « non congruente » (575 msec) et la condition « bruit blanc » (579 msec).

Cependant, notre analyse de variance révèle une interaction « Bloc*Amorce » significative dans l’analyse par item et tendancielle dans l’analyse par sujet (Fs(4,35)=2.31, p=.06 et Fi(4,34)=2.61, p<.05). Cette interaction est représentée sur la figure suivante.

Figure 38 : Représentation des temps moyens des réponses à la tâche de catégorisation selon les différents blocs et les différentes conditions d’amorçage
Figure 38 : Représentation des temps moyens des réponses à la tâche de catégorisation selon les différents blocs et les différentes conditions d’amorçage

Afin de mieux comprendre cette interaction, il est nécessaire de faire une analyse distincte de chacun des blocs. Ces analyses montrent que l’effet d’amorçage ne s’exprime significativement que dans le bloc 2 (Fs(2,35)=9.09, p<.01 et Fi(2,34)=8.14, p<.01), avec de meilleures performances pour la condition « congruente » par rapport aux conditions « non congruente » (Fs(2,35)=15.93, p<.01 et Fi(2,34)=13.96, p<.01) et « bruit blanc » (Fs(2,35)=10.84, p<.01 et Fi(2,34)=10.17, p<.01). Cette observation montre que le masque n’a été efficace que dans le bloc 2, ceci peut s’expliquer par le fait que dans ce bloc les participants ont déjà été confrontés une première fois (dans le bloc 1) aux sons et aux images rendant l’interférence beaucoup moins perturbante.