3.1.3.3. Discussion

Les résultats montrent un effet significatif du facteur « Catégorie ». Que ce soit en termes de taux de bonnes réponses ou de temps de réaction, les participants obtiennent de meilleures performances pour le jugement des images représentant des objets. Ceci, nous l’avons déjà vu, est en accord avec de nombreux travaux (Warrington et Shallice (1984), Warrington et McCarthy (1983), Turnbull et Laws (2000) ou Caramazza et Shelton (1998)) qui proposent que les objets et les animaux ne soient pas définis par les mêmes dimensions.

L’observation d’un effet du facteur « Item » uniquement pour les stimuli de la catégorie « animal » (pour le taux de bonnes réponses) est tout à fait compatible avec les travaux cités. Si les êtres vivants sont plus définis par des traits sensoriels que les objets, il est normal qu’ils soient plus sensibles à ces traits ; or, notre amorçage est basé sur une intermodalité sensorielle. Toutefois, l’absence de différence sur les latences permet de penser qu’une simple phase d’encodage ne permet pas de créer une activation assez forte pour générer un renforcement intermodal important.De plus, une analyse des taux de bonnes réponses par item a montré une grande disparité des performances ; certains items n’étaient que rarement reconnus. Aussi, pour une deuxième expérience, nous avons décidé de ne sélectionner que les stimuli ne posant aucun problème de reconnaissance et de rajouter une phase de pré-encodage pendant laquelle les participants devront réaliser une tâche de jugement de familiarité afin d’encoder plus profondément, ce qui permettra un renforcement à long terme de la dimension sensorielle pré-activée.