3.7. Expérience 4

3.7.1. Objectifs et hypothèses

Cette expérience se compose de deux expériences notées expérience 4-A et expérience 4-B. Dans chacune des deux expériences, la phase d’encodage consistera en la présentation d’un mot que le participant devra catégoriser en termes d’objet/animal. Ce mot sera soit vu sur l’écran de l’ordinateur soit entendu à travers un casque auditif. Cette variable est une variable inter-sujets. Dans la phase test, la cible à traiter sera, soit une image (expérience 4-A), soit un son (expérience 4-B), ces stimuli (images ou sons) seront soit « anciens » c’est-à-dire associés à un mot de la phase d’encodage, soit « nouveaux » c’est-à-dire ne correspondant pas à un mot de la phase d’encodage. Notre hypothèse est que le mot en phase d’encodage va activer de façon automatique et à long terme les dimensions auditives et visuelles qui lui sont associées, facilitant ainsi le traitement des cibles (son ou image) dites « anciennes ».

Toujours pour tester le caractère perceptuel de notre amorçage, nous avons introduit dans chacune des expériences une condition interférence ; mais contrairement aux expériences précédentes, notre interférence sera une variable intra-sujets. Ainsi, dans la phase d’encodage, que ce soit dans l’expérience 4-A ou l’expérience 4-B, les mots (vus ou entendus selon les participants) seront soit présentés seuls, soit présentés avec une interférence. Cette interférence sera une interférence visuelle lorsque les mots sont entendus ou une interférence auditive lorsque les mots sont vus.

La procédure expérimentale est représentée sur la figure ci dessous.

Figure 71 : Schématisation de la procédure e xpérimentale
Figure 71 : Schématisation de la procédure e xpérimentale

Le tableau suivant présente les différentes hypothèses attendues.

Tableau 33 : Représentation graphique des différentes hypothèses émises en ce qui concerne les temps de réponses des participants
Tableau 33 : Représentation graphique des différentes hypothèses émises en ce qui concerne les temps de réponses des participants

Lorsque les mots sont vus en encodage, en phase, les cibles images « anciennes » devraient être mieux traitées que les nouvelles. L’interférence auditive ne devrait pas avoir d’influence sur le traitement de la cible image. En revanche, cette interférence auditive aura de l’influence lorsque les cibles seront des sons ; ainsi, dans ce cas là, seuls les items « anciens seuls » devraient avoir un traitement facilité par rapport aux deux autres types d’items.

L’hypothèse inverse peut être faite avec les mots entendus en encodage. Linterférence visuelle ne devrait perturber que la dimension auditive et donc se manifester lorsque les cibles sont des sons et pas des images.

Ainsi, ces deux expériences 4-A et 4-B vont nous permettre de montrer que la présentation d’un mot active des dimensions auditives et visuelles associées aux mots ; ces activations pouvant être perturbées par des interférences perceptives.