3.2.2.4— Les acceptions de déraison dans les dictionnaires au XXe siècle

TLF : 1978

Déraison, subst. fém.’ ‘A. — Manque de raison, de bon sens, de jugement dans la nature ou le comportement d'une personne :’ ‘C'est encore avec la même déraison, que plusieurs patriciens se sont longtemps obstinés à regarder le sucre comme un aliment dangereux. CABANIS, Rapports du physique et du moral de l'homme, t. 2, 1818, p. 88.’ ‘— Vieilli, cont. littér. ou philos. Synon. de démesure ou folie (dans un sens atténué). Qui dit amour dit déraison (ROLLAND, J.-Chr., Buisson ard., 1911, p. 1361). Il n'y a pas d'action sans un brin de folie, sans une déraison souveraine qui se moque des raisons (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 426).’ ‘— Domaine de la pathol., littér. Synon. de aliénation mentale. La fantasque déraison d'une santé de femme mal équilibrée (E. DE GONCOURT, Élisa, 1877, p. 53).’ ‘B. — Caractère de ce qui manque de raison ou est dénué de bon sens. La déraison des guerres modernes se nomme intérêt dynastique, nationalités, équilibre européen, honneur (FRANCE, Orme, 1897, p. 187).’