Restant dans la même perspective structurale de l'analyse sémique et dans la même démarche sémasiologique, nous reprendrons pour l'étude du seul champ folie 263 au XVIIe siècle,les résultats obtenus précédemment pour l'étude du même champ au XXe siècle selon le principe de l'invariance du système que nous avons mis en évidence : la structuration du champ lexical sémantique folie au XVIIe siècle procède de la structuration du champ lexical sémantique folie au XXe siècle.
Ainsi c'est en partant de la structuration sémasiologique de l'ensemble des Sé de folie pour le XXe siècleobtenue à partir de l'analyse des sémèmes contenus dans les gloses du Grand Robert de la langue française que nous allons pouvoir proposer maintenant une organisation structurale de l'ensemble des Sé de folie pour le XVIIe siècle à partir des trois dictionnaires : le dictionnaire de Richelet (1680), celui de Furetière (1690) et le dictionnaire de l'Académie française (1694).
Pour cela nous sommes amenés dans un premier temps à constituer le champ folie en identifiant les différents lexèmes à Sa unique commun qui le composent et en décomposant les gloses des dictionnaires du XVIIe, mais aussi les citations données en exemple afin d'affiner les résultats :
Les grands dictionnaires de la fin du XVIIe siècle — Richelet (1680), Furetière (1690) et l’Académie (1694) — ne mentionne pas en effet le mot déraison ni sa variante graphique desraison. Le dictionnaire de Cotegrave (1611) et le dictionnaire de Nicot (1606) du début du XVIIe siècle sont les seuls à proposer des synonymes en anglais ou en latin et des exemples traduits.
Et comme on l'a vu le seul sème que l'on rencontre ensuite à partir du XVIIe siècle est [conduite déraisonnable ou son résultat]. Voir dans cette partie, le chapitre « 3.2.2— Analyse de déraison ».