Deuxième partie : Analyses lexicologiques contextuelles de quatre pièces de Corneille : Mélite, Clitandre, Le Cid, Horace

1— Introduction

Nous avons retenu ici quatre pièces de Corneille Mélite, Clitandre, Le Cid, et Horace caractéristiques de son œuvre en ce qui concerne son évolution de genre et d'esthétique durant la période de référence que nous avons choisie de 1629-30 à 1651-52. Ces pièces seront abordées d’abord séparément dans le temps de leur création dans le cadre d'une analyse contextuelle synchronique décrivant les textes et non la littérature ou la langue en général comme dans la première partie —, puis en conclusion elles seront ensuite abordées ensemble dans le temps de leur évolution dans le cadre d’une analyse contextuelle diachronique.

Le point de vue sera double chaque fois avec une analyse textuelle et une analyse lexicologique.

Les raisons du choix de ce double point de vue ont été évoquées dans l'introduction générale. Il s'agira pour nous en effet de donner du sens à l'analyse lexicologique de la folie et de la déraison au niveau du théâtre de Corneille dans la description des transformations de genre et d'esthétique. Or nous pensons que ce sens ne pourra être donné qu'en montrant au préalable la réalité de notre hypothèse de travail, à savoir que la comédie et le baroque entretiennent des liens forts avec la folie, tandis que la tragédie et le classicisme entretiennent des liens avec la déraison. C'est pourquoi une analyse textuelle des œuvres précédera leur analyse lexicologique proprement dite.

Ce sont ces deux types d'analyse que nous présentons maintenant.