Le champ générique englobant folie et déraison

Nous établirons un arbre onomasiologique de la folie et de la déraison à partir de la notion ″changements humains hors norme″ pour chacune des quatre pièces que nous étudierons — Mélite, Clitandre, Le Cid et Horace — en nous appuyant sur la structure onomasiologique construite en langue dans la première partie 494 .

La structure onomasiologique construite en langue l'avait été à partir du lexique mis à la disposition d'un locuteur du XXe siècle et pour lequel nous avions montré que la structure générale mise en place alors était une structure invariante 495 valable aussi pour le XVIIe siècle. C'est pourquoi nous utiliserons le système construit au XXe siècle pour le XVIIe siècle en nous intéressant cette fois au vocabulaire particulier de Corneille. Ainsi en partant du lexique mis à sa disposition nous décrirons le lexique de situation qu'il utilise pour parler de la folie et de la déraison afin d'en déduire des particularités concernant les comédies et les tragédies d'un côté et le baroque et le classicisme de l'autre. Notre but sera ici en effet, au travers d'une description du système en discours concernant le champ générique de la folie et de la déraison dans chacune des quatre pièces de Corneille, de mettre en évidence les particularités de genre et d'esthétique.

Notes
494.

Voir dans la première partie, le chapitre « 4— Démarche onomasiologique ».

495.

Voir dans la première partie, le chapitre « 5.1.2— Élargissement de l'invariance ».