Pour des raisons pratiques — corpus de mots trop important — nous n'avons pas prolongé le travail sémasiologique entrepris sur folie à l'ensemble des lexèmes constitutifs du champ générique dont nous ferons l'étude en onomasiologie. Mais au-delà, un autre des « inconvénients » du champ générique, comme le souligne Jacqueline Picoche, est de ne tenir compte que de mots faisant partie d'une même partie du discours, puisqu'un « locuteur utilise spontanément dans ses choix, pour l'expression d'un sémème donné, toutes les parties du discours disponible en l'occurrence. » Aussi l'auteur conseille-t-elle aux lexicologues de présenter « de façon synthétique champs génériques et champs dérivationnels » par exemple sous forme de tableau présentant en abscisse un champ générique et en ordonnée diverses catégories grammaticales 501 .
On voit bien lorsqu'on étudie un texte littéraire qu'il s'agit en fait d'une lacune importante dont il faut avoir conscience puisqu’on n’étudie plus alors le sens entier du texte. Cependant un choix s'imposait pour nous entre élargir le corpus à un nombre important de mots de sens différents en le restreignant par ailleurs à une même catégorie grammaticale ou restreindre le corpus à un nombre réduit de mots de sens différents en l'élargissant à plusieurs catégories grammaticales.
Picoche, 1977, p. 127.
Par exemple : fol/folle/folâtre/follement.