1.4. Des différences de points de vue

Il est difficile de comparer les regards des deux groupes sociaux concernés compte tenu de la diversité des réponses obtenues, notamment dans le groupe des maîtres E. Nous avançons cependant que les maîtres généralistes n’attachent pas la même importance à la difficulté d’apprentissage que leur collègue maître E. Ces élèves de leur classe, pour lesquels l’individualisation est plus importante, ne sont pas considérés comme « à part ». Plus avant dans la recherche, nous voyons que le maître E aimerait intervenir plus tôt dans les difficultés rencontrées par l’élève. Nous mentionnons qu’aux regards des entretiens, la tendance est de rendre responsable le milieu familial de la situation scolaire de l’élève. Si un profil type d’enfant en difficulté d’apprentissage n’est pas clairement énoncé, l’enfant prédisposé à l’être est, lui, bien défini. De par l’influence du milieu familial et social, l’enfant est considéré comme « gagnant » ou « perdant » dès son arrivée à l’école. Pour les élèves aidés à l’école, un travail de collaboration entre maîtres généralistes et maîtres E est souhaité afin que cette action revête son entière efficacité.

Le regard porté sur l’élève aidé commence à se définir timidement à ce point de la recherche. Nous avons, pour l’instant, trop peu d’éléments pour vérifier fermement notre hypothèse de recherche. L’avancée dans notre thèse apporte un éclairage plus solide.

Voyons maintenant comment cela se passe sur le terrain, si une collaboration est envisagée et ce qui est mis en œuvre par les personnes concernées pour que l’élève sorte de sa position de difficulté d’apprentissage.