Chapitre 3. Les différences et les similitudes

Une image claire et hiérarchisée de la structure des deux représentations sociales est dégagée. Les éléments mis à jour montrent que le regard porté sur la difficulté d’apprentissage est différent chez les maîtres généralistes et chez les maîtres E. Pour les maîtres généralistes, la difficulté scolaire « simple » (celle qu’est en mesure de rencontrer l’élève tout au long de sa scolarité) ne nécessite pas de signalement au maître E. Nous sommes dans le niveau un de la prévention, celui que dispense le maître généraliste dans sa classe. Nous constatons que le maître E (même si on ne lui demande pas d’intervenir à ce moment-là) n’est pas associé à la démarche d’aide.

Le maître généraliste considère que la difficulté scolaire qui nécessite une aide, est due à des facteurs extérieurs à l’école. Les maîtres E souhaitent un traitement précoce de la difficulté d’apprentissage. Pour eux, la demande d’aide est parfois tardive, la difficulté bien installée. L’analyse montre que les maîtres E et les maîtres généralistes n’ont pas le même point de vue sur les niveaux un et deux de la prévention. Pour les maîtres E, quand la difficulté nécessite la mise en place du niveau deux de la prévention, les maîtres généralistes considèrent le niveau un comme suffisant. Nous voyons, dans le dernier chapitre de la présente partie, comment les choses peuvent changer pour que les actions soient plus efficaces et qu’une complémentarité effective au service de l’élève s’installe.

Nous redonnons ci-après les images de la représentation sociale obtenue pour chaque population.

Représentation sociale des maîtres E.
Représentation sociale des maîtres E.
Représentation sociale des maîtres généralistes.