La méthodologie d’étude de la représentation sociale utilisée nécessite la définition du groupe social d’appartenance de la population concernée. Afin de connaître au plus près les personnes à qui nous avons à faire nous établissons un questionnaire permettant de définir le contour et de cerner de façon convenable les acteurs de notre problématique.
Avant d’obtenir sa forme final, un premier questionnaire, sauvage, non hiérarchisé, est établi et nous le testons auprès de quatre personnes. Au cours de ces passations, nous prenons des notes sur le questionnaire lui-même, afin de le compléter et de le modifier. A ce sujet Raymond Quivy et LucVan Campenhoudt nous disent que « les entretiens exploratoires ont pour fonction principale de mettre en lumière des aspects du phénomène étudié auxquels le chercheur n’aurait pas pensé spontanément lui-même et à compléter ainsi les pistes de travail que ses lectures auront mises en évidence » 228 .
Nous soumettons ensuite un questionnaire plus élaboré à deux enseignants en poste de longue date. Ces rencontres sont fructueuses car certains points très importants pour l’objectif visé sont omis.
Nous classons les questions par groupe d’indices et le questionnaire prend alors sa forme finale.
Le même questionnaire est proposé, indifféremment, aux maîtres généralistes et aux maîtres spécialisés. Cette démarche est essentielle pour l’analyse les similitudes et des divergences des représentations de la profession. Si deux questionnaires différents avaient été produits, alors la comparaison n’aurait pas eu de sens.
Les entretiens sont enregistrés puis transcrits.
QUIVY R., VAN CAMPENHOUDT L. 1995. Manuel de recherche en sciences sociales (2° éd.), Paris, Dunod, p. 63.