2 - Entretien du 06/04/00 - Jérôme

  • Tranche d’âge 30/40 ans
  • Ancienneté : 18 ans
  • Milieu : rural
  • Fonction : maître « E », instituteur
  • Définissez les relations que vous entretenez avec le maître généraliste.

Je dirais des relations d’écoute, des relations de confiances et puis vraiment dans l’échange, c’est vraiment mon objectif. C’est pas toujours facile.

  • Aimeriez-vous faire le même travail que le maître généraliste ?

Je crois que si j’ai pris un poste comme j’ai pris c’est que je me retrouvais pas dans un poste ordinaire. J’ai du mal à rester au même endroit, j’ai longtemps été titulaire remplaçant, ça me va bien de me déplacer, de voir des gens différents, de travailler avec des gens différents.

  • Sentez-vous une différence de statut entre vous et les maîtres généralistes ?

Non, venant de ma part, parfois je ressens que l’on me donne des pouvoirs que je n’ai pas.

  • Vous arrive-t-il de sentir des tensions ?

Oui, dans le cadre d’échanges, de ce que je peux proposer, parfois ça créée des tensions.

  • Quels élèves peuvent bénéficier de l’aide spécialisée ?

Dans mon secteur je suis le seul intervenant du réseau, le psy vient ponctuellement. Au départ dans l’investigation je vais voir les enfants de mon secteur, on s’est défini des critères de prise en charge, il faut que le comportement soit pas trop prégnant, mais ceci dit je travaille avec des enfants ayant des difficultés globales.

  • Pensez-vous qu’il existe un profil type d’élèves bénéficiant de l’aide spécialisée ?

Non.

  • Pensez-vous que l’élève qui a bénéficié de l’aide spécialisée à un moment où à un autre de sa scolarité est étiqueté ?

Ca dépend des écoles, il faut avoir des pratiques qui permettent d’éviter cet étiquetage donc y’a des enfants pour qui la prise en charge ne dure pas trop je ne pense pas. Mais après quand la difficulté persiste oui.