1. Dispositif de la recherche

Depuis que j’ai commencé mes études à l’Université (en 1996), la question du temps vécu et de l’histoire racontée n’a cessé de m’interpeller. Dans mes études littéraires initiales de lettres, j’avais en effet travaillé sur la différence qui existe entre l’écriture de l’histoire et l’écriture du roman historique, au travers de l’œuvre Salammbô de Flaubert (Bilheran, 2000). Ce que j’ignorais de moi-même à l’époque, c’est que je n’avais pas choisi l’œuvre de Salammbô par hasard, mais bien parce que Flaubert y mentionne toute l’horreur et la folie que l’historien Polybe s’était refusé à décrire dans son texte.

Le temps et la folie, donc : mon cheminement analytique personnel m’a conduite par la suite à m’orienter en psychologie clinique, pour traiter cette question d’un point de vue non plus littéraire, mais psychopathologique. Dès mon DEA (Bilheran, 2004), j’ai donc travaillé sur le temps dans la psychose.