III.3.2. La psychose mélancolique

Le temps dans la mélancolie a été un objet d’étude privilégié, et pour cause, il s’offre en nœud du symptôme. Les patients mélancoliques ne cessent d’évoquer la mort, le temps qui passe, la vieillesse, le passé qui ne reviendra pas.

III.3.2.1. Le temps de la mélancolie

D’après Tatossian, « Le mélancolique présente une incapacité basale à l’action véritable, c’est-à-dire au déploiement vécu de soi » (1979, p. 91). La tristesse mélancolique ne comporte aucun changement, pas de déroulement (Op.cit., p. 84). Tatossian parle de « pétrification du non-vivre », quand Fernandez-Zoïla évoque des « présents d’incomplétude ».