V.3.2.2. Hypothèse concernant l’hyperdatation dans la psychose

Dans la psychose, la datation, en tant qu’elle est un vecteur chronologique, donc la manifestation d’une faculté à autobiographier un récit de soi comme expérience temporelle, serait défaillante. Ainsi, l’on assisterait soit à une absence de datation des événements du récit, soit à une hyperdatation qui surchargerait le récit de pseudo-indicateurs temporels, notamment de dates quasi-sacralisées. Dès lors, l’hyperdatation serait un processus psychique de défense contre la charge traumatique liée à la pensée de l’événement, au profit du caractère désormais central de la date, cette fois dénuée de toute véritable insertion dans une chronologie signifiante.