1. Définitions

Parmi les nombreuses définitions exposées dans la littérature, nous retiendrons les

suivantes. Berry & Broaddbent (1988) proposent que l’apprentissage peut être implicite lorsque les sujets à qui il est demandé de mémoriser le matériel spécifique qui leur est présenté apprennent les règles sous-jacentes qui structurent ce matériel. Selon Cleeremans, Destrebecqz, & Boyer (1998), l’apprentissage implicite désignerait le processus par lequel nous devenons sensibles à certaines régularités de l’environnement, en l’absence d’une intention d’apprendre sur ces régularités, en l’absence de la conscience d’apprendre et de telle sorte que la connaissance résultante soit difficile à exprimer. Reber (1967), Perruchet & Gallego (1997) définissent l’apprentissage implicite comme un mode d’adaptation dans lequel le comportement d’un sujet apparaît sensible aux caractéristiques structurelles d’une situation, sans que cette adaptation ne soit imputable à l’exploitation intentionnelle de la connaissance explicite de ces caractéristiques structurelles. Contrairement à l’apprentissage explicite, l’apprentissage implicite se produit sans conscience consciente (conscious awareness) et serait la forme phylogénétique la plus ancienne de l’apprentissage laquelle précéderait la conscience (Reber & Squire, 1994).

Ces quelques définitions mettent l’accent sur l’aspect incident ou inconscient de la phase d’apprentissage. L’apprentissage s’effectue à l’insu du sujet : la connaissance ainsi acquise qui influencera le traitement de la tâche, est difficilement accessible à la conscience et/ou difficilement exprimable verbalement.