2.2. Résultats

L’analyse de variance 20 n’indique pas d’effet significatif du degré d’intérêt porté à la lecture sur le niveau de compétences phonologiques [F(1, 37) = 1.28, p < .265]. Les performances observées dans le groupe I+ ne diffèrent pas significativement de celles enregistrées dans le groupe I- (66.5 % de bonnes réponses vs 72 %). L’ensemble des données est présenté dans le tableau ci dessous.

Tableau 1.26: Nombre moyen de réponses correctes (max.6), écart-types, minimum et maximum, obtenus dans les sept tâches par chacun des groupes I+ et I-.

Note : les tâches impliquant un traitement épiphonologique apparaissent en grisé.

Nous notons un effet de la tâche [F(6, 222) = 6.69, p < .0001]. Les tests post hoc indiquent des différences significatives uniquement observées entre d’une part, les performances relevées à la tâche T2 et d’autre part, les performances recueillies à la tâche T1 (p < .02), la tâche T3 (p < .0001), à la tâche T4 (p < .0001), à la tâche T5 (p < .0001) ainsi qu’à la tâche T6 (p < .0001). Les performances enregistrées dans chacune des tâches figurent dans le tableau ci-après.

Tableau 1.27 : taux de réussite dans chacune des tâches d’habiletés phonologiques
T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7
65 % 51 % 74 % 75 % 74 % 79 % 65 %

L’interaction entre les facteurs "groupe" et "tâche" n’est pas significative [F(6, 222) = 1.27, p < .274]. Les comparaisons deux à deux des scores observés dans chacune des tâches effectuées à l’aide du test t de Student indiquent une différence significative entre les deux groupes uniquement dans la tâche de suppression de syllabes impliquant un traitement métaphonologique (T3) où les performances sont significativement supérieures dans le groupe I- [65 % vs 83 % ; t(37) = 2.58, p < .014].

Figure 1.18 : nombre moyen de bonnes réponses obtenues par les deux groupes I+ et I- dans les différentes tâches phonologiques.
Figure 1.18 : nombre moyen de bonnes réponses obtenues par les deux groupes I+ et I- dans les différentes tâches phonologiques.

L’ANOVA 21 introduit la variable "traitement" à deux modalités H2 et permet de comparer les performances selon le traitement épiphonologique ou métaphonologique impliqué dans la tâche. L’analyse ne révèle pas d’effet significatif de l’intérêt porté à la lecture sur le type de traitement induit par la tâche [F(1, 37) = 1.37, p < .249] : les performances obtenues par le groupe I+ (62.8 %) ne diffèrent pas significativement de celles du groupe I- (69.7 %). Les résultats indiquent un effet de la tâche [F(1, 37) = 19.89, p < .0001] avec un taux de réussite supérieur dans les tâches de traitement métaphonologique pour le groupe I+ (p < 0149 ; 71.3 % vs 54.5 %) comme pour le groupe I- (p < .0138 ; 75.8 % vs 63.8 %). L’interaction entre les facteurs "groupe" et "traitement" n’est pas significative [F<1].

Les analyses n’indiquent pas d’effet de la dimension conative sur le niveau de compétences phonologiques tant dans les tâches épiphonologiques que méta-phonologiques. Les enfants manifestant un certain intérêt pour la lecture en GS ne présentent pas d’habiletés phonologiques en CP plus développées que les enfants pour lesquels les activités de litéracie ont suscité peu d’attrait lors de l’évaluation. Les comparaisons entre les performances ne montrent qu’une seule différence significative dans la tâche de suppression syllabique (T3) à l’avantage de ce dernier groupe.

Notes
20.

Plan expérimental : S<I2>*T7

21.

Plan expérimental : S<I2>*H2