2. Exposition à l’écrit et compétences phonologiques

L’ANOVA 31 réalisée pour examiner l’effet de l’exposition à l’écrit sur le niveau de compétences phonologiques n’indique pas d’effet significatif de la variable contextuelle [F (1, 36) = .100, p < .75]. Les scores obtenus par le groupe EE+ ne diffèrent pas significativement des performances enregistrées pour le groupe EE- (66.8 % de bonnes réponses vs 64.9%).

Le tableau 1.40 récapitule les données statistiques.

Tableau 1.40 : Nombre moyen de réponses correctes (max.6), écart-types, minimum et maximum, obtenus dans les sept tâches par chacun des groupes EE+ et EE-.

Note : les tâches impliquant un traitement épiphonologique apparaissent en grisé.

L’analyse de variance révèle un effet de la tâche [F (6, 216) = 7.275, p < .0001]. Les tests post hoc indiquent une différence significative entre d’une part, les scores obtenus à la tâche T2 et d’autre part, les scores enregistrés à la tâche T1 (p < .03), à la tâche T3 (p < .0001), à la tâche T4 (p < .0009), à la tâche T5 (p < .0015), à la tâche T6 (p < .0001). Les scores obtenus à la tâche T6 diffèrent également des performances observées à la tâche T7 (p < .002). Le tableau 1.41 ci-dessous précise le taux de réussite atteint dans chacune des épreuves.

Tableau 1.41 : taux de réussite dans chacune des tâches d’habiletés phonologiques
T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7
65 % 48.5 % 73 % 75 % 70 % 78 % 58 %

Nous n’observons pas d’effet conjugué des variables [F (6, 216) = 3.81, p < .89].

Figure 1.22 : nombre moyen de bonnes réponses obtenues par les deux groupes EE+ et EE- dans les différentes tâches phonologiques.
Figure 1.22 : nombre moyen de bonnes réponses obtenues par les deux groupes EE+ et EE- dans les différentes tâches phonologiques.

L’ANOVA 32 permet d’étudier l’effet de la variable H à deux modalités selon le type de traitement, épiphonologique (T1, T2) ou métaphonologique (T3, T4, T5, T6, T7), sollicité dans chacune des sept tâches phonologiques. L’analyse ne révèle pas d’effet significatif de l’exposition à l’écrit sur le niveau de traitement de la tâche [F(1, 36) = .18, p < .68] : les performances obtenues par le groupe EE+ (64.5 %) ne diffèrent pas significativement de celles du groupe EE- (61.7 %). Les résultats indiquent un effet du type de tâche [F(1, 35) = 17.29, p < .0002] avec de meilleures performances observées dans les tâches de traitement métaphonologiques (69.5 % vs 57 %) pour les deux groupesavec un taux de réussite significativement supérieur dans les tâches impliquant ce type de traitement  uniquement pour le groupe EE- (p < 008 ; 69% vs 54.2 %). L’interaction entre les facteurs "groupe" et "traitement" n’est pas significative [F < 1].

Les analyses n’indiquent pas d’effet de la variable environnementale étudiée sur le niveau de compétences phonologiques tant dans les tâches épiphonologiques que méta-phonologiques. Les enfants évalués comme étant les plus exposés à l’écrit ne présentent pas d’habiletés phonologiques plus développées que leurs pairs dont les connaissances relatives aux écrits environnementaux sont moindres.

Notes
31.

Plan expérimental : S<E2>*T7

32.

Plan expérimental : S<E2>*H2