Le désenchantement et le réenchantement du monde

La sécularisation

Les premiers défenseurs de l’idée de sécularisation sont, comme nous l’avons vu, Marx, Weber et Durkheim. Exprimée en termes simplificateurs, la théorie de la sécularisation défend l’idée selon laquelle les instruments et expressions de la religion (symboles, rites, doctrines, institutions) sont dans un déclin qui s’arrêtera logiquement lorsque l’ensemble de la société sera sécularisée, c’est-à-dire dépourvue de religion.

Le foisonnement contemporain de nouvelles expressions religieuses a mis à mal cette théorie, cependant que pour certains sociologues, les Nouveaux Mouvements Religieux, tout comme le New Age, ne sont pas des émanations d’une religiosité authentique et ne font que trivialiser la religion (en la commercialisant par exemple) et s’inscrivent donc dans le mouvement de sécularisation.

Une autre explication consiste à considérer ces formations comme les derniers sursauts d’une religiosité moribonde. Cette interprétation va de pair avec l’idée que les Nouveaux Mouvements Religieux sont une réaction à la modernité, un retour vers des valeurs traditionnelles et pré-industrielles.