Néo-Paganisme

Le Néo-Paganisme se distingue du New Age principalement par le propos, même s’il existe des livres entiers sur la différence entre les deux. Mais lorsqu’on considère le New Age au sens large, et le Néo-Paganisme dans la diversité de ses manifestations, ils se rejoignent :

  • - dans la structure non-hiérarchisée, le mode d’organisation diffus et en réseaux,
  • - dans le contenu, avec l’accent sur l’écologisme, le féminisme, et le mysticisme,
  • - dans les participants : il est souvent difficile de distinguer ou de « classer » une personne dans l’un ou l’autre des deux mouvements.

La différence majeure est qu’au sein du Néo-Paganisme, la préoccupation de la « nature » est par définition centrale, alors qu’au sein du New Age cela peut très bien ne pas être le cas. Il s’agit donc d’une différence de degré, de définition des priorités plus que d’une différence structurelle fondamentale. On peut également considérer que le New Age est un objet plus large, puisqu’il englobe des mouvements ayant un éventail de priorités, et qu’il comprend donc le Néo-Paganisme. Cependant, le Néo-Paganisme est lui-même très englobant, et en ce sens il représente peut-être la moitié des manifestations du New Age.

Un certain nombre d’auteurs affirment que la principale différence entre les deux réside dans une plus grande superficialité du New Age qui fonctionnerait plus sur un mode consommateur. Cette analyse me semble relever d’une certaine idéalisation du Néo-Paganisme – la diversité de ses manifestations ne le met pas à l’abri de telles dérives contemporaines.

Dans le cadre de cette thèse, le New Age est l’objet de notre travail, et nous considérerons que le Néo-Paganisme constitue un pan du New Age orienté vers la nature.