Problématique

Comment de telles contradictions sur la forme (structure) et sur le fond (théologie) peuvent-elles exister au sein d’un même mouvement ? Peut-on toujours dire qu’il s’agit d’un mouvement ? Est-ce que le New Age existe ? Nous procédons à une déconstruction de l’idée de New Age : elle ne signifie rien, puisqu’elle recouvre des réalités parfois diamétralement opposées.

Cependant, le New Age existe bel et bien, ne serait-ce que dans la perception du public, de certains des participants, et des sociologues de religion. De plus, il recouvre une réalité « tangible » au niveau du contenu, de par son éclectisme même. Seul un New Ager peut en effet dans le même temps embrasser des principes bouddhistes, des pratiques corporelles comme le rolfing* ou le tai chi chuan*, des croyances polythéistes, et assister à des conférences « channelées ». Enfin, les membres de la nouvelle conscience se reconnaissent entre eux, ce qui est bel et bien le signe d’une identité du mouvement. Les signes d’appartenance se situent au niveau lexical, au niveau de la démarche du raisonnement et des arguments employés, et dans des symboles visuels.

L’objet de cette thèse est de tenter de comprendre quelle est l’unité du mouvement, et quelles sont les lignes de clivage. Notre postulat sera le suivant : le terme New Age recouvre bien une réalité, mais une réalité qui n’est pas nécessairement unifiée.