Un parcours classique

Pour une partie des baby-boomers interviewés, et quelle que soit la catégorie à laquelle ils appartiennent, un parcours similaire peut être observé : après une enfance et une partie de l’adolescence passée dans une religion traditionnelle, (ou plus rarement dans l’absence de religion) entre 20 et 30 ans ils s’investissent dans un (ou plusieurs) Nouveau(x) Mouvement(s) Religieux et opèrent un retour à une vie plus conventionnelle vers 40-50 ans. Ce schéma inclut souvent une période de transition, où les sentiments d’amertume et de désillusion s’expriment. Le retour effectué peut l’être vers la religion des origines (la plupart du temps le christianisme), ou vers une religiosité qui présente un caractère autochtone (Néo-Paganisme, Celtisme ou spiritualité Amérindienne). Ce schéma fonctionne particulièrement bien pour la génération du baby-boom, car leur jeunesse correspond à une période d’expérimentation contreculturelle, et à une explosion des Nouveaux Mouvements Religieux. La jeune génération actuelle se heurte moins à ce type de désillusions, parce que les mouvements contemporains manifestent un idéalisme plus mesuré.