Profession et reconnaissance sociale

Il est un autre élément qui joue un rôle capital, outre la question de la classe sociale : il s’agit de la profession exercée. Le besoin de reconnaissance sociale passe, dans le New Age, au moins autant par la profession que par le statut social. La prédominance des métiers du « soin » (« caring and nurturing »), de la « guérison » (« healing »), et de la « croissance » (« growth »), impliquent une part de spiritualité dans le quotidien et font appel à l’imaginaire de la déesse. Ainsi, l’enseignement et le para-médical sont sur-représentés dans le New Age 327 .

La créativité et la divinité de chacun incitent à choisir les professions libérales (sentiment d’indépendance) et les métiers artistiques. Tout ce qui a trait à la haute technologie et à l’informatique rencontre également une certaine popularité, en ce que ces professions se situent à la pointe de la modernité. R. Lewis dans son étude du satanisme, constate que 8% des personnes interviewées se déclarent « écrivain/artiste ». Cette catégorie peut, selon l’un de ses informateurs, être quelque peu « surévaluée », notamment parce qu’une telle profession correspond en quelque sorte à un « idéal satanique » :

‘With respect to the Writer/Artist category, one of my contacts, the webmaster of the Satanic Media Watch, offered the criticism that,
"Satanic writers and artists" only do work on webpages or in satanic magazines. In Satanism many people view the artist as an ideal and that makes a lot of Satanists want to view themselves as writers and artist. But the truth is, that most of them do not earn any money from there art. 328

Le rejet des valeurs traditionnelles exclut ou dévalorise certaines professions (qui seront moins exercées ou moins mises en avant).

Notes
327.

Cf. D. Hervieu-Léger, La Religion en miettes, pp. 95-96.

328.

J. Lewis, “Who Serves Satan? A Demographic and Ideological Profile”, Marburg Journal of Religion, p. 4.