Avantages et inconvénients légaux

Enfin, les implications légales et juridiques de la définition en tant que religion ou groupe laïque ne sont pas à négliger. Aux Etats-Unis, le statut légal informe le statut fiscal, ce qui explique que l’Eglise de la Scientologie* ait lutté pour obtenir le statut de religion, car il lui permet d’obtenir un certain nombre d’avantages fiscaux, en particulier au niveau des déductions d’impôts.

A l’opposé, être catégorisé en tant que religion présente aussi des problèmes : cela implique que, avec la séparation de l’Eglise et de l’Etat, une organisation religieuse n’a pas sa place dans certaines institutions publiques. C’est le problème auquel la Méditation Transcendantale* a été confrontée : elle a tenté d’éviter le statut légal de religion afin de pouvoir être enseignée dans les écoles et les prisons. De plus, la règle d’or de liberté des religions permet aux groupes d’éviter d’être persécutés en tant que « sectes », ce qui constitue un avantage non négligeable.

L’attitude ambiguë du New Age au sujet de sa nature religieuse, qui tente de profiter des avantages dont bénéficient les religions (crédibilité, respectabilité, avantages fiscaux) sans en supporter les conséquences (image négative liée au dogmatisme, exclusion des institutions publiques), reflète une réalité mixte. Certes, la « nouvelle conscience » n’est ni aussi englobante, ni aussi organisée qu’une religion traditionnelle occidentale ; cependant elle semble fournir à ses participants une explication du sens de la vie, ainsi que certains éléments que l’on retrouve d’une religion à l’autre. Si le New Age n’est pas aussi cohérent et complet que les religions traditionnelles, la spiritualité composite qu’il propose prend quand même la place du religieux dans la vie des « croyants ».