Susan

La rencontre avec Susan s’est déroulée au Philosophical Research Society, à Los Angeles. Cette femme d’une trentaine d’années se montre très enthousiaste, très contente de pouvoir parler de sa passion : les spiritualités alternatives. Elle commence son histoire par ce qu’elle considère comme le premier coup de semonce (« the first wake-up call »), la révélation qu’il lui fallait, pour sauver sa vie, en finir avec l’alcoolisme. De ce premier processus de guérison, elle découvre un deuxième comportement compulsif dans sa vie : sa relation conjugale.

Susan décrit son enfance et son adolescence comme celles d’une jeune fille très créatrice et rêveuse, qui mène d’interminables conversations intérieures avec les éléments qui l’entourent. Elle passe très vite sur son premier marriage et la perte de deux bébés, puis sa relation avec un homme, père d’un petit garçon de 4 ans. Susan considère cet enfant comme le sien, et apprécie de jouer le rôle de mère. Cependant, elle est victime de violence conjugale, et après avoir vainement essayé de sauver cette relation (conseil conjugal, AA), elle se résout à la séparation. La jeune femme effectue alors un retour à une vie plus saine et plus solitaire.

Le deuxième coup de semonce intervient sous la forme d’un grave accident de voiture et d’une « Near Death Experience », et le long processus de questionnements, puis d’acceptation de cette expérience pour ce qu’elle est. Elle a alors le sentiment d’avoir été sauvée deux fois : physiquement et spirituellement. Susan parvient à se créer une vie paisible, qui associe succès professionnel et harmonie conjugale, mais avec le sentiment persistant de passer à côté de quelque chose d’important.

Le troisième signe est la rencontre fortuite d’une personne (qu’elle s’avère en réalité connaître depuis 25 ans) qui l’introduit au Reiki*. C’est une prise de conscience instinctive et impulsive qu’il lui faut travailler dans cette voie. Le maître de Reiki qui l’initie dans la tradition est un homme avec qui elle se découvre instantanément des connexions profondes (mêmes origines ethniques, mêmes choix d’encens, « instant knowing », sentiment de fraternité). Avec cet apprentissage, sa vie spirituelle « décolle » réellement. Susan fait beaucoup de rencontres, elle expérimente les « Past Life Regressions » (« I know that I was burned at the stake as a witch »), travaille sur sa vie présente (avec la guérison de blessures anciennes comme un viol à l’âge de 21 ans), et rencontre la Philosophical Research Society. Touchée par la beauté de la cérémonie de « Handfasting » (équivalent du mariage), Susan choisit de devenir un « Holistic Minister ». Pour cela, elle est initiée et prêtresse dans la tradition Wicca*. Elle pratique également la lecture des tarots, puis rencontre Ayn Kate et l’International Color Academy, dans lequel elle s’investit passionément. Susan prend beaucoup de temps pour m’expliquer la théorie des couleurs, et le fonctionnement de la thérapie.