Dans le New Age, il n’y a pas de clergé à proprement parler, puisque l’organisation demeure très floue, et évite de reproduire la structure hiérarchisée des religions classiques. Cela se caractérise parfois, comme le note R. Wuthnow, par un plus grand investissement des laïcs :
‘[There] is [a] tendency for new religious movements to allow lay people to participate more fully in their activities than is common in many older religious organizations. 515 ’Cependant, il existe dans le mouvement un certain nombre de professions qui revêtent une importance particulière. Les praticiens (de la médecine holistique, ainsi que les enseignants des disciplines corporelles, artistiques ou méditatives, ou les « channelers », clairvoyants, et autres consultants) sont dans le New Age ceux qui détiennent et font le « savoir ». On peut reconnaître en eux des caractéristiques qui les assimilent à un clergé.
En effet, dans cette nébuleuse à la structure si souple, les clients, les « étudiants » et les consommateurs remplacent les adhérents ou les membres, la parole sacrée est exprimée dans les livres, et par les « channelers », intermédiaires directs avec la source de sagesse universelle. Le discours de la multitude des « acteurs » est synchronisé et unifié par des moyens intuitifs et des mécanismes implicites.
J. Beckford, New Religious Movements and Rapid Social Change, p. xiv.