C. Les réseaux de réseaux, mode d’organisation post-moderne

La post-modernité correspond au refus d’identifier systématiquement l’ensemble des valeurs de la modernité (raison, sécularisation, individualisme) comme des valeurs positives, c’est la perte de vitesse de la foi en la modernité. Avec la crise des années 1960, s’opère une prise de conscience que le développement de la modernité (aspects technologiques, politiques, économiques) conduit à des catastrophes humanitaires et écologiques, que l’application de la raison à l’ensemble des domaines de la vie se traduit par une bureaucratisation, une lénifiante homogénéité, ou, pour reprendre le terme de M. Gauchet, un « désenchantement du monde ». Le post-modernisme fait le constat que les sociétés contemporaines développées vivent selon des schémas différents de ceux qui ont été légués par la période moderne.

A cette définition en négatif s’ajoutent certains aspects propres à la fin du XXème et au début du XXIème siècles, notamment l’éclatement de l’identité en une infinité de spécificités culturelles, tribus, ou individus isolés, les modes d’organisation influencés par la mondialisation et plus particulièrement l’essor des sciences de la communication. Différents aspects de la « modernité post-moderne » sont le système de réseaux, et de manière plus générale le concept, mais aussi les moyens qui alimentent l’idée de « communication ». Nous verrons donc en quels sens le New Age constitue une réponse à l’angoisse liée à l’échec de la modernité dans certains domaines, aux espoirs insensés naissants dans d’autres, et à la montée de l’incertitude (sur le plan éthique, scientifique, ou philosophique).