2. Une vision anthropocentriste ?

Le point commun entre consommateurs et utilisateurs dans la relation à la nature, est une forme d’écologie anthropocentrique, selon laquelle il faut préserver la nature dans la mesure où elle permet à l’homme de se développer, d’être heureux, et d’accéder à la réalisation de soi sur le plan spirituel. Il existe un lien profond et essentiel entre l’homme et la nature, mais qui n’exclut pas un degré de hiérarchie. Si la vision utopique du New Age - produit et du New Age - outil implique un état de nature préservé, voire restauré, s’il offre une place de choix au vivant dans son ensemble et à la biodiversité, s’il inclut une relation harmonieuse avec la nature, cet état est plus la conséquence de l’harmonie globale du « nouvel âge », qu’une fin en soi. En effet, l’homme réalisé, en paix avec lui-même et avec ses semblables, n’éprouve plus de pulsions destructrices. La boulimie et les attitudes compulsives de consommation, que l’on voit à l’œuvre au plan individuel comme au plan sociétal, doivent se résorber avec l’entrée dans l’ère du Verseau. C’est donc l’illumination de l’homme qui demeure l’objectif premier et unique du New Age, et qui par la suite permettra de restaurer les relations d’harmonie à tous les niveaux.