B. Le New Age : une force traditionnelle en termes d’écologie

Si l’écologie comme discipline scientifique remonte au XIXème siècle (avec les travaux de E. Haeckel en 1866), et que les premiers groupes de protection de l’environnement ont suivit peu après, ce n’est cependant qu’au cours des années 1960 qu’a surgit le mouvement écologiste à proprement parler. En effet, avant cette date, la préoccupation de la défense de la nature et de l’environnement demeurait un thème fragmentaire, secondaire et corollaire d’autres grands principes (libéralisme, socialisme, idéologies réactionnaires ou conservatrices, ou spiritualisme). La parution du livre de R. Carson, Silent Spring, en 1962, marque l’émergence d’une philosophie écologiste qui place le concept de nature au centre de la pensée. Du fait de la coïncidence avec les premiers balbutiements du New Age, il y a un sentiment de parenté entre la nouvelle conscience et le mouvement pour la protection de l’environnement. L’un comme l’autre développent une relation ambiguë à l’américanité, extrapolant certains aspects pour critiquer les développements pratiques de la nation. Le New Age des consommateurs et des utilisateurs, qui constitue l’essentiel des courants traditionnels en termes de politique environnementale, adopte cependant des manifestations spécifiques, sous la forme du radicalisme et du consumérisme.