Chapitre X. L’idéologie du changement : révolutions ou évolutions ?

Le New Age, nous l’avons vu, a pour projet la transformation du monde. Dans ce cadre, l’idéologie du changement, tout comme les modalités d’action, varient. Le New Age justifie des attitudes d’activisme comme de passivité totale, mais, plus fondamentalement, il effectue une transformation du concept de révolution. Sans pour autant rompre les racines qui le relient aux mouvements et surtout aux idéologies anarchistes révolutionnaires, la nouvelle conscience incorpore les éléments de la post-modernité. Le New Age constitue en ce sens une forme de Nouveau Mouvement Social. De plus, il prône l’alliance entre les causes. L’exemple le plus frappant en est l’alliance éco-féministe, et les principe sous-jacent d’union des minorités oppressées, et de remise en question des discours de domination. L’autre alliance importante du New Age est d’ordre inter-culturel, et relie peuples industrialisés et peuples primitifs, modernité et pré-modernité. Mais cette dernière est-elle libératrice pour les deux parties, ou entretient-elle au contraire des schémas d’oppression et de dépossession ?