3.3- Le mariage dans l'islam

L'islam, une des trois religions monothéistes, a sa conception spécifique du mariage.

3.3.1- Définition

Le mariage dans l'islam est un acte purement civil; un contrat qui institue entre un homme et une femme un statut juridique, de nature morale et religieuse, influencé par des intérêts sociaux. Les jurisconsultes musulmans, "fukaha", traitent le mariage dans le cadre des questions religieuses.

‘"Art. 14 : Le mariage est conclu par l'offre et l'acceptation des deux parties, au cours de la séance contractuelle, en présence de témoins" (MAHMASSANI, 1970, p.90).’

Le contrat de mariage est conclu entre le fiancé ou son représentant et le wali de la fiancée qui doit avoir le consentement de celle-ci et qui est souvent le cadi ou son remplaçant. Le mari est tenu de constituer à la fiancée une dote dont une partie est en général versée, le reste l'étant à la dissolution du mariage seulement.

Le fait que l'islam incite au mariage est étroitement lié à sa vision de la sexualité : "nikah" (signifie "coït"). Ainsi, l'islam reconnaît la nécessité de la sexualité en tant que partie intégrante de la nature de l'homme, à condition qu'elle soit pratiquée dans le cadre d'une relation légale entre un homme et une femme.

Dans l'islam, la sexualité est donc un besoin naturel pour l'homme, et le fait de ne pas la pratiquer est une déviation de la nature humaine, d'où le rejet du monachisme. Le célibat est donc très mal vu dans l'islam. Le célibataire est un danger pour lui-même, ainsi que pour la société, car il risque de tomber dans la fornication.