3.3.3.2- Empêchements temporaires

Ces empêchements relèvent directement de la religion.

  • L'un des époux n'est pas musulman : le musulman ne peut épouser une païenne, mais il peut épouser une femme chrétienne ou juive, "kitabiya" ("kitab" signifie livre) c'est-à-dire adepte d'une religion ayant comme base l'Ancien ou le Nouveau Testament. La femme musulmane ne peut, en revanche, qu'épouser un musulman, car seul le mari transmet la religion. Les chiites cependant excluent toute possibilité de mariage continu avec une juive ou une chrétienne. Ils n'autorisent ce type d'alliance que dans le mariage temporaire.
  • La tétragamie : la limitation à quatre épouses légitimes interdit au musulman d'en prendre une cinquième, sans avoir préalablement répudié l'une des quatre qu'il possède.
  • L'alliance collatérale : le Coran interdit à un homme d'épouser deux sœurs; de même, on ne peut être marié à la tante et à la nièce.
  • « L’idda » : il s'agit d'une retraite de continence imposée à la femme après la dissolution du mariage, que le mariage ait été dissous par la répudiation, le divorce ou le décès du mari. « L'idda » sert à empêcher la confusion de sang.
  • La répudiation irrévocable parfaite : elle résulte de trois répudiations successives. Lorsqu'une femme a fait l'objet d'une telle répudiation, il lui est interdit d'épouser le mari qui l'a répudiée, à moins qu'elle n'ait épousé d'abord un autre individu et s'en soit ensuite juridiquement séparée.
  • La maladie mortelle : l'empêchement n'existe qu'autant que le futur conjoint malade est en danger de mort.

Si un mariage était conclu au mépris d’un empêchement, ce mariage serait nul.