6.2.2.1- Selon Camilleri

L'équilibre de l'individu est atteint quand les représentations et valeurs auxquelles il s'identifie, par lesquelles il fixe une signification à son être, sont celles-là mêmes qui lui permettent de s'accorder avec son environnement. Tout au moins elles doivent leur être homologues, c'est-à-dire relever d'un même modèle. Alors est réalisée la cohérence entre ce que nous appelons d'une part la fonction ontologique et, d'autre part, la fonction pragmatique (ou instrumental) de l'identité.

Cependant, l'individu pourrait être confronté à une disparité des contenus des codes en présence; qui peut provoquer des tensions par la distance entre les représentations et valeurs et les manières d'y réagir.

Des conduites ont été repérées, ayant un rôle de manier la contradiction objective de telle façon qu'elle n'engendre pas, ou le moins possible, le conflit subjectif, la rupture de l'unité identitaire suffisante pour avoir l'impression de vivre normalement. On appelle ces conduites, "les stratégies".

Camilleri distingue deux grands axes de stratégies :

  • la cohérence simple, dans laquelle les sujets, pour résoudre le problème de la contradiction objective, suppriment l'un de ses termes.
  • la cohérence complexe, il s'agit d'assurer une impression de non-contradiction en tenant compte de tous les éléments en opposition.

En croisant ces deux grandes dimensions d'analyse, Camilleri propose un essai de typologie des stratégies :