9.2- Choix « pas comme les autres »

‘"La seule chose qui me fait souffrir c'est cette rupture avec mes parents et surtout quand j'ai accouché de mon deuxième enfant" (Rana, chrétienne, 35 ans).’

Chaque être humain est le maillon d'une chaîne immense – la famille - dont les origines se perdent souvent dans le lointain des générations, chaîne qui représente un élément essentiel de notre sentiment d'identité. Notre famille n'est pas isolée : elle s'inscrit dans un contexte socioculturel qui a contribué à façonner ses croyances, ses règles et sa communication ; communication qui l'a influencée avant même qu'elle ne nous influence.

Les déterminations sociales (éducation, contexte socio-culturel, etc.) enserrent les jeunes gens et les jeunes filles au moment où ils cherchent plus ou moins activement à passer d'un statut social à un autre, et où il leur faut entrer dans la vie adulte par le mariage. Le groupe familial d'origine donne alors souvent l'impression d'orienter ce choix. Parfois, même d'une manière autoritaire, les pressions du milieu d'origine restent très vives en ce qui concerne le choix du conjoint.

Les réactions face aux mariages mixtes peuvent être appréhendées à plusieurs niveaux : celui de la famille la plus proche, celui des amis, celui des collègues de travail. Ces niveaux constituent des cercles qui peuvent exprimer une opposition plus ou moins forte.

La volonté d'un individu de se marier avec un "étranger" prend les dimensions d'un événement scandaleux avec toutes ses conséquences. Le mariage avec un étranger rompt toujours un équilibre familial existant, surtout s'il est le premier à se conclure dans l'environnement immédiat. Les parents des conjoints sont les premiers impliqués et ils doivent affronter les opinions souvent défavorables de leurs relations et amis. L'environnement familial immédiat peut avoir des réactions positives ou négatives, à cause d'un environnement social qui, à différents degrés, accueille ou non ce type d'union.