10.5.1- Le maillot de bain

Tableau n˚50- Répartition de la population masculine selon l'interdiction du conjoint d'aller à la plage.
Tableau n˚50- Répartition de la population masculine selon l'interdiction du conjoint d'aller à la plage.

86.4% des hommes ne reçoivent jamais des interdictions de la part de leurs femmes pour aller à la plage. 13.6% les reçoivent dont 4.5% d'une façon systématique.

Tableau n˚51- Répartition de la population féminine selon l'interdiction du conjoint d'aller à la plage.
Tableau n˚51- Répartition de la population féminine selon l'interdiction du conjoint d'aller à la plage.

77.3% des femmes vivent une certaine liberté dans leur décision d'aller à la plage, ce qui prouve une certaine évolution dans la société libanaise : la femme commence à se libérer de la tutelle masculine. Cependant, 22% reçoivent des interdictions dont 10.6% d'une façon systématique.

Voyons si le facteur religion joue un certain rôle dans ce sujet ?

41.7% des Musulmanes contre 35.6% des Chrétiennes ne reçoivent pas ce genre d'interdiction. Par contre, nous remarquons que le pourcentage des chrétiennes (6.8%) qui subissent des interdictions de la part du conjoint pour aller à la plage est plus grand que celui des musulmanes (3.8%).

Quant aux hommes, nous remarquons que 9% des hommes chrétiens reçoivent des interdictions pour aller à la plage de la part de leurs épouses musulmanes contre 4.5% hommes musulmans.

Cependant, quelle que soit la religion des enquêtés, la culture de base à laquelle appartient les enquêtés – la culture libanaise - est bien perçue, sans entrer dans les détails culturels de chaque communauté religieuse.

Ce qui fait penser, notamment pour l’islam, aux normes religieuses, qui interdisent d'exposer certaines parties du corps humain ou de les regarder. Le but de ces normes est de dresser des barrières pour aller à l’encontre de la tentation de la débauche.

Les femmes musulmanes étant perçues comme des objets de tentation suprême, le droit musulman prévoit des normes strictes à leur égard : on observe dans les situations extrêmes que les femmes se couvrent dans la rue de la tête aux pieds (on ne voit rien, ni leurs mains, ni leurs cheveux, ni leurs yeux). Dans le cadre familial, le chef de famille exige souvent que la femme et les filles s'habillent selon sa propre conception religieuse. Il peut leur imposer de ne pas aller au cinéma, au dancing, à la plage, ou de ne pas avoir d'activités sportives.