10.6- Les amis

Le mot grec philia, que nous traduisons par amitié, avait deux sens : l'affection qui unit deux personnes qui se sont choisies l'une l'autre et l'attachement qui unit entre eux les habitants d'une cité. Le premier sentiment est l'amitié privée, le second l'amitié civique.

L'amitié est le lien de sympathie et d'affection entre deux personnes, qui ne repose, ni sur l'attrait sexuel ni sur la parenté.

Aristote fait de l'amitié, sentiment de bienveillance active et réciproque, le lien social par excellence. L'amitié, écrit-il, est «ce qu'il y a de plus nécessaire pour vivre»; nul bonheur n'est pensable si l'on est privé d'amis.

L'amitié c’est une libre et heureuse promesse à soi, qui change une sympathie naturelle en un accord inaltérable, qui va au-delà de l’âge, des passions, des intérêts et des hasards. Telle est l’amitié privée. Dans l’amitié civique, le choix n’a pas la même importance ; on ne choisit pas ses voisins et ses compatriotes.

À partir de l'amitié privée et l'amitié civique, comment les enquêtés gèrent-ils le sujet du choix des amis – anciens et nouveaux - dans leur vie de couple mixte ?