12.2- Déni de paternité

Face aux contraintes familiales et sociales, un nombre important d’enquêtés (avec leur partenaire) a choisi le mariage de rapt comme solution; afin que l'on puisse dire que le mariage de rapt est devenu le rite des mariages mixtes. Devant ce flux d'oppositions sociales, les enquêtés se sont trouvés dans l'obligation de se marier "malgré tous". Le dialogue et la négociation avec les parents se sont révélés le plus souvent inutiles. Il s'agit d'une relation amoureuse rejetée et non admise par les familles.

Quand on parle de mariage de rapt, c'est toujours la fille qui quitte sa famille en cachette et fuit avec "lui". Un pas risqué qui demande beaucoup de courage et les résultats sont souvent néfastes : rupture relationnelle avec sa propre famille, déshéritage, etc. C'est à elle, et à elle seule, de supporter souvent les conséquences de ce mariage "malgré tous".

C'est souvent la fille qui risque la confrontation avec ses parents et son entourage, parce que c'est à elle souvent de changer de milieu et d'adopter celui de son conjoint. Avec ce mariage, elle sera la femme de… et souvent il est souhaité, même obligé, qu'elle se convertisse à la religion du conjoint, pour une meilleure intégration familiale et sociale; il s'agit d'un mal nécessaire auquel elle ne peut échapper.

En revanche, on ne peut pas nier non plus l'opposition familiale déclarée aussi à l'homme. Cependant, les conséquences sont souvent moins néfastes envers lui, grâce au contexte social et à la loi libanaise.